Le château de Remaucourt à l'honneur dans la presse locale.

Publié le par Bruno

Le château de Remaucourt à l'honneur dans la presse locale.
Les châteaux de l’Aisne: Remaucourt, l’éternelle séductrice.

Article publié le 19/08/2015 dans l'Aisne Nouvelle par Grégory Beuscart (texte) & Gaël Hérissé (photos).

Trois châteaux se sont succédé ici en l’espace de douze siècles. Mais avec, à chaque fois, un point commun : l’art du romantisme. On y passe, parfois, pour y jeter un regard furtif. Mais on n’ose y pénétrer, de peur de rompre la quiétude des cygnes qui ont élu domicile sur la rivière Somme qui traverse les neuf hectares de la propriété. Le château de Remaucourt rompt cette sérénité le week-end, à l’occasion de réceptions, parfois, de mariages, beaucoup.

Une agitation heureuse et bienveillante, qui n’a pas toujours été le quotidien de cette demeure dont l’histoire remonte au VIIIe siècle. Le domaine de Tronquoy, fortifié sous le joug de l’église romaine, régnera neuf cents ans. Avant qu’un héritier de la famille Delatreille, qui y régnait, fasse construire un château pour la belle Vandeghem, sa tendre demoiselle venue de Belgique.

" Château de la dame blanche " Le lieu de villégiature ne résiste pas aux excès de la Révolution française. Rapidement reconstruit en pierres blanches, ce qui lui vaudra le surnom de « château de la dame blanche », la demeure, de style classique, ne sera pas épargnée par la Première Guerre mondiale, subissant, à l’instar de nombreux bâtiments prestigieux dans l’Aisne, les affres du conflit. Réquisitionné par l’armée allemande, il subit de graves dommages. Et si en 1918 il est toujours debout, ses façades étaient criblées d’éclats et surtout, ses appartements étaient totalement dévastés.

" Bon nombre d’officiers se retrouvaient le bas de culotte au niveau des bottes "

Il faudra trois ans pour faire oublier les dommages du conflit, et restaurer le château à l’identique, afin qu’il retrouve sa sérénité. Une forme d’insouciance dont le propriétaire, un Italien, ne pourra jouir que quelques années. En 1940, les Allemands s’approprient de nouveau le domaine, le transformant en Kommandantur. Mais aussi en casino et en maison de plaisirs. Un adage circule d’ailleurs lors de cette époque obscure : « En juin 44, bon nombre d’officiers se retrouvaient le bas de culotte au niveau des bottes », confie le propriétaire du château. « On a retrouvé des inscriptions, des croix gammées, des noms de soldats allemands et leurs grades sur les murs à l’étage », confirme Weyrner Capiez.-Duchatelle, son fils.

L’endroit, devenu un lieu de débauche, sera pourtant miraculeusement épargné par les dommages causés par la guerre. Mais il souffrira des blessures de l’oubli durant plusieurs décennies. Laissé progressivement à l’abandon par ses différents propriétaires qui le négligent, le château de la dame blanche va retrouver de sa pureté sous l’impulsion de la famille Capiez-Duchatelle.

" Le coup de cœur immédiat "

Déjà propriétaire d’un château dans le Cambrésis, la famille Capiez-Duchatelle rachète le château de la dame blanche en février 2004. « Mon père, mon grand-père et ma grand-mère étaient passés là par hasard, ça a été le coup de cœur immédiat », raconte le fils. La famille va rendre de sa superbe à cette demeure en l’aménageant à son goût, tout en conservant le charme et le mystère de cette bâtisse qu’ils vont rebaptiser "château de la louve blanche", en hommage au chien-loup tchécoslovaque que le propriétaire élève dans sa propriété.

Le château est ainsi passé à un autre chapitre de sa tumultueuse existence, puisqu’il est devenu le lieu rêvé pour des célébrations de mariages notamment. Des stars de cinéma, comme Lambert Wilson, se sont d'ailleurs laissé séduire par son intérieur alliant le modernisme au romantisme. Et se sont laissé guider, comme tant d’autres, loin des tumultes de la ville, au gré de leurs humeurs, dans les jardins à la française et à l’anglaise, en partie dessinés par Jean-Pierre Barillet-Deschamps, créateur du parc parisien des Buttes-Chaumont. Un parc classé depuis à l’Inventaire du patrimoine national.

Le château de Remaucourt à l'honneur dans la presse locale.
Le château de Remaucourt à l'honneur dans la presse locale.

Publié dans Le village

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B
C'est en effet une belle propriété, son parc est magnifique.
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B
J'ai connu les propriétaires Monsieur et Madame Charles DESJARDINS, qui venaient très souvent dans leur résidence, mon père avait fait quelques réfections de peintures dans les pièces intérieures.<br /> Belle propriété qui ne doit pas être abandonnée.
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